Délicatesse
Cornélien, angoissant, stressant, dilemme, alternative, hésitation, incertitude, perplexité, flou, ombre, faiblesse, impuissance....
J'ai essayé une magnifique paire de botte, elle m'allait comme un gant, du sur mesure !
Mais je ne l'ai pas achetée, même soldée, elle était trop chère pour moi.
Pourtant elles sont vraiment belles...
Certains me diraient "tu n'as qu'à travailler"(oui y'a qu'à) et moi je pourrais leur répondre que malgré tout, le prix à payer est déraisonnable, que vraiment ça ne vaut pas le coût, mais tous ne comprendraient pas...
J'ai beau le raisonner
J'ai beau le contenir
J'ai beau me fâcher
Il finit par gagner
Quand je crois que ces trois sont étroitement liés,
il y en a un qui se détache, prend le dessus,
et n'écoute pas les autres au risque de les briser!
A l'issue de ce combat,
douleur et incompréhension,
je me sens affaiblie, fragilisée...
"Si je dis que je vais bien, ce n'est pas vrai; si je dis que je vais mal, ce n'est pas vrai non plus. Je vais."
Jean Louis Fournier
Nous devions chercher un papier pour le voyage scolaire de ma sœur alors ma mère m’a emmené à la mairie du village où j’ai grandi, j’avais 7 ans.
Comme tout enfant qui commençait à savoir bien lire, à la grande joie de ma mère, je lisais tout ce qui se présentait sur mon chemin, soudain j’ai vu ces 3 mots magnifiques sur la façade.
A l’intérieur une employée peu souriante et déjà sur la défensive dit à ma mère que ma sœur n’était pas française et lui parlait de tribunal et de longue procédure. Ma mère qui savait que ma sœur était française par le sol, ne voulut pas faire de vague et tourna les talons décidant de faire les démarches autrement. A cet instant je compris réellement que ces 3 mots n’avaient que le sens que l’on voulait bien leur donner.
La 5ème D a fait un beau voyage, sans ma sœur…
Il était là, dans cette chambre glacée, dans ce lit trop grand.
Ce monument, ce géant devenu un petit homme souffreteux n'a laissé sortir qu'une seule phrase en français :
"On est vraiment rien sur cette terre"
Des mots pour exprimer tout une vie de labeur, de lutte, une vie où il a distribué tant d'amour sans jamais attendre de reconnaissance.
Ces mots résonneront encore longtemps en moi comme le glas qui sonne la fin d’une partie de mon histoire :
Il était une petite fois, une petite fille dans une grande famille de petites gens au grand cœur, pour qui, par-dessus tout primé l’honneur…
Je me souviens de mes soirées de petite fille sur ce banc, avec lui, à contempler le ciel, à compter les étoiles à présager du temps du lendemain pour savoir s'il allait arroser son jardin.
Quand nous arrivions sur ce banc, ces soirs d'été, après le repas, il y avait déjà le voisin, c’était un lieu de rassemblement pour faire le bilan d'une journée harassante.
J'attendais à ses cotés, sans bouger mais avec impatience que la nuit tombe pour relier du bout du doigt les étoiles entre elles, j'étais juste bien.
Il n'a jamais accepté ce déracinement, ce déchirement, mais n'en a jamais rien dit à ses voisins et amis français même sur le banc, il savait trop bien ce que ces gens là lui auraient rétorqué.
60 ans de bon voisinage ça crée des liens mais pas toujours les meilleurs.
Mon papi partait à la mine en vélo et chaque jour on ne savait pas si le soir, il aurait la chance de pouvoir disserter et méditer sur le banc.
La vie s'en va et s'en vient
Les choses récentes deviennent vieilles
Personne ne s’arrête en chemin
Les souvenirs existent encore
La musique reste la même
La plus égoïste des femmes est toujours moins égocentrique que le plus généreux des hommes.
"Eve" Rodin
Nous pouvons donner la vie, la différence est de taille...
Plus je connais les hommes plus je suis heureuse d'être une femme!
C'est dans cet immense couloir qu'elles attendent la dernière pilule,
celle qui les débarrassera de leur petite chose morte,
C'est là, au milieu des pleurs de bébés fraîchement pondus qu'elles doivent éliminer le problème
Personne ne leur parle, pas une attention, pas un mot gentil
Si on ne leur dit rien, c'est que ça ne doit pas être grave...
